L’utilisation du mot « durable » est associée à l’introduction d’objectifs de consommation durable et développement durable, fin XXème/début du XXIème siècle. Adapté de l’anglais « sustainable », le durable fait référence à toutes les activités qui répondent à des besoins actuels sans compromettre ceux des générations futures (rapport Brundtland). Dit autrement, le durable englobe tout effort visant à assurer une vie harmonieuse pour tous·tes, aujourd’hui comme pour demain.
Cette définition ne dit pas concrètement ce qu’est le durable. En effet, nous sommes en présence d’un concept. Il y donc une place pour l’interprétation et de multiples usages. Parmi ces usages, on en note un, fortement négatif : le blanchiment écologique [1]. Cette activité fait référence aux efforts publicitaires de grandes entreprises pour s’approprier l’imaginaire « vert », le durable sans pour autant changer leurs pratiques. Cet usage contribue à appauvrir le sens du durable, voir à le rendre complètement creux. Pensez par exemple aux efforts publicitaires de groupes pétroliers, prônant une démarche durable (position officielle de Total vs. le désastre Erika ou la très actuelle construction d’un nouveau pipeline en Afrique). Un manque de cohérence ?
Quand on s’attribue le durable, il nous parait nécessaire d’expliquer une vision théorique, un ethos et une mise en pratique.
[1] Blanchiment écologique : efforts publicitaires visant à augmenter la réputation d’une entreprise, qui mettent en avant une réduction de son impact écologique de manière abusive ou mensongère.
Comme d’autres petites structures passionnées, nous faisons le choix de porter le durable haut et fort. Oui, c’est incontournable et donne sens à notre travail. Mais de quoi parlons-nous ? Notre définition d’une entreprise aux activités durables est la suivante : fournir un travail qui respecte l’Humain et dont le résultat favorise une consommation plus raisonnée et plus qualitative. Nous ajoutons même que cette consommation doit mêler le beau et l’utile.
“Pour nous, le durable prévoit une amélioration continue de nos activités. Il ne s'agit pas d’un idéal absolu”
Il y a lieu de s’attarder sur le sens de « qualitative ». Ce sera l’objet d’un futur article. Ici nous insistons sur le mot « plus » de notre définition (« plus raisonnée »). En effet, pour dire ce qu’est ou n’est pas une activité durable, nous la définissons comme : une démarche, une volonté d’amélioration continue qui se traduit par des actions concrètes. Cette démarche doit démontrer une cohérence globale, sans qu’il y ait pour autant un stade idéal ou un absolu à atteindre.
Produire demande des ressources et génère des déchets. Le zéro-déchet n’existe pas. C’est fort mais factuel. Consommer requiert en amont l’investissement d’un capital humain et de ressources matérielles.
Très réalistes, nous œuvrons à rendre cet investissement plus durable au sein de notre activité. Spécifiquement, nous repensons notre manière de travailler et notre volume de production. En effet, le contre-pied d’une consommation durable est la production de masse.
Nous choisissons de produire plus lentement en donnant la part belle à l’humain et de réduire la part des ressources matérielles autant que possible, à tous les niveaux.
Notre vision se traduit notamment par :
Le saviez-vous ? Les livraisons sur les 100 plus grandes villes dans le monde, pour le secteur du commerce en ligne génèrent 19 Mt de CO2. Cela correspond à 6,3 millions d’aller-retours Paris-New York, en avion.
Livrer en vélo permettrait de réduire cet impact. Suggestion de lecture : Rapport McKinsey, section 2.3.
Vous le lisez, pour que le durable fasse sens, nous agissons conjointement sur de multiples points. On relève une cohérence à travers la conduite de nos activités. Vous livrer avec des emballages recyclés mais en omettant un transport éthique n’aurait pas de sens pour nous.
Nous pouvons ainsi clore cette section en décrivant une ligne de base. Une activité qui vise un plus durable doit reconsidérer toutes ses activités. S’en tenir à améliorer un point et s’appliquer un label « durable » est insuffisant. Retrouvez notre charte pour plus d’informations quant à nos valeurs qui guident notre démarche.
A ce stade, nous livrons des produits fabriqués à partir de matières recyclées ou dégradables. Avec une fabrication à Bruxelles et une livraison à vélo, nous œuvrons en circuit-court.
Nous aimerions livrer vers d’autres villes en Belgique. Contactez-nous si vous vous trouvez en dehors de Bruxelles et aimeriez acheter nos produits. Il nous faut trouver une solution pour couvrir de plus longues distances, avec un mix « vert ». Nous voulons notamment livrer à Louvain, Anvers, Liège et Namur. Vous pouvez toujours venir récupérer votre commande à notre atelier.
Nous aimerions aussi développer un emballage réutilisable, que nos clients pourraient retourner. La réutilisation est la meilleure manière de réduirenos déchets. Cette amélioration sera étudiée lorsque le projet aura suffisamment de traction pour rendre possible l’investissement.
Clôturons cet article avec une pensée : plus durable est synonyme d’une consommation raisonnée. Est-ce que la fabrication sur-mesure serait une réponse efficace à la production de masse ? Acheter un produit qui rencontre exactement vos attentes vous assure de rencontrer vos besoins et d’en profiter longtemps. Vous avez une idée ? Contactez-nous pour en discuter ensemble.
Une démarche raisonnée. Du vrai durable.
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